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Comment choisir la bonne couleur de leurre ? Les Bases essentielles (Partie II)

Comment choisir la bonne couleur de leurre ? Les Bases essentielles (Partie II)
Auteur: Adrien Théatre


Dans cette deuxième et dernière partie de notre série sur la couleur des leurres (voir la Partie I), nous allons explorer un aspect tout aussi fascinant qu'il en est également crucial : les facteurs biologiques qui influencent le choix des couleurs.


Si, dans la première partie, nous avons décortiqué les critères environnementaux pour mieux comprendre l’impact de la lumière, de la couleur de l’eau, et de la profondeur, il est temps maintenant de plonger dans le monde des poissons eux-mêmes.


Comment voient-ils les couleurs ?

Quels détails attirent leur attention ?

Et surtout, comment utiliser ces connaissances pour transformer tes sessions en véritables succès ?


Associer les facteurs environnementaux à ces notions biologiques te permettra d’aller encore plus loin dans ton analyse et d’ajuster ton approche de la manière la plus optimale possible. C’est cette combinaison de savoirs qui peut faire toute la différence entre une session frustrante et une journée mémorable !

Comme à l’habitude, Installe-toi confortablement, prend un café et détend toi.

C’EST PARTI !


(non je ne changerai jamais cette formule d’introduction)


 

AVANT-PROPOS:


Je vais direct avec toi,

je suis très loin d’être biologiste mais mon expérience passée dans le milieu animalier avec les prédateurs m’a permis d’apprendre quelques petits trucs qui ont pu m’aider au bord de l’eau.

Je ne vais pas m’éterniser sur mon cv ici (il est partiellement disponible dans la section: "À propos" du site si jamais ça t’intéresse et je me ferai un plaisir de te répondre si tu as des questions sur ce sujet, n’hésite pas à me contacter ou à me poser tes questions dans les commentaires de cet article.).


Je pense qu’il est important de le préciser afin d’être honnête et transparent avec toi. Ces connaissances sont un trésor pour moi, j’espère qu’elles le deviendront pour toi aussi.


Assez bavardé, on y va !


 

Particularités anatomiques et biologiques dans la nature: Facteurs à prendre en compte lors du choix de couleur des leurres.


1) La stratégie des couleurs chez les animaux:


brochet camouflé grâce à ses couleurs dans les herbiers
Image libre de droits - Auteur Photo: Stuart Bartlett

Combien de fois tu ne t’es pas déjà dis: « Ho les couleurs de cet animal sont magnifiques ! J’adore ! » ?

Mais t’es tu déjà posé la question:  » Pourquoi présente t’il un si joli blanc sur son ventre ? Pourquoi possède t’il d’aussi belles zébrures ? etc. » Et bien je vais te donner 2-3 petites infos à ce sujet qui t’aideront à mieux comprendre ton poisson cible et surtout à comment mieux sélectionner tes leurres en action de pêche mais aussi au moment de l’achat des tes fidèles compagnons de pêche.

Premièrement, dis toi que dans la nature, aucuns détails n’est laissé au hasard, AUCUNS !

C’est a dire que chaque fois qu’un être vivant a connu une transformation au cours de son évolution, ce changement a toujours été fait dans un but bien précis.

Et en particulier concernant ses couleurs !


Chaque espèce est différente et sa couleur sera définie dans un but précis: se camoufler, se faire remarquer, être reconnu, tromper l’adversaire, etc…

En effet, les animaux sont de fins stratèges et l’ont à vite tendance à l’oublier !

Je ne vais pas rentrer dans les détails de chaque espèce mais plutôt te faire une petite synthèse générale afin que tu comprennes mieux mes propos.

Je ne vais pas non plus prendre d’exemple précis d’animal pour que tu puisse te rendre compte que chaque chose que je vais t’expliquer ici, s’applique à tous les animaux sans exceptions !

Pour commencer, parlons prédation !

(car malgré tout c’est un peu notre cheval de bataille, les carnassiers sont des chasseurs et nous comptons là dessus pour les « leurrer » et les attraper.).



 

Démonstration:


  • Pense à un animal sauvage, (un prédateur) n’importe lequel, qu’il soit terrestre, volant, aquatique peu importe.

  • Maintenant, focalise toi sur ses couleurs principales et observe ce petit tour de mentalisme que je vais réaliser à travers ces mots.

"Ton animal a le dos de couleur plus foncée que son ventre. " *applaudissement du publique en folie face à ce tour réalisé de main de maître


Comment aurai-je pu savoir ça au moment où j’écris ces mots ?

C’est parce qu’il y a un code « général » concernant le choix des couleurs chez les animaux.

Ce « code couleur » existe pour répondre au besoin de « sécurité » dans 95% des cas parce que tu as sans doute trouvé la fameuse exception qui confirme la règle uniquement par esprit de contradiction (comme l’ours polaire par exemple) mais néanmoins ce que j’ai dis n’est pas faux pour autant !


 

Explications:

a) Les couleurs chez les prédateurs:

Pour un prédateur, ses couleurs sont des armes tout autant que ses griffes, ses dents, etc. En effet, pour ne pas être vu par leur proies avant l’heure « H » ces derniers vont avoir besoin de se cacher, d’être de véritables ninjas tapis dans l’ombre avant de frapper leur cible !

Pour cela, une stratégie commune à tous est mise en place: Dos foncé afin de ne pas être vu par le haut et ne faire qu’un avec le sol ou support sur lequel il se trouve. (aussi bien pour chasser ou cacher sa proie en fonction de l’espèce). Ventre clair afin d’être le plus discret possible si la proie lève les yeux vers lui.


Tu ne me crois pas ?

Tu veux un exemple concret ?


Je vais t’en donner 2 !


1 poisson et un autre animal.

Premier exemple: Le Brochet.

Bah oui, si tu lis cet article tu t’intéresse très certainement à « Messire Esox ».


Analysons ensemble sa stratégie au niveau de ses couleurs.

brochet vu du bas en vue subaquatique
Image libre de droits - Auteur: Inconnu

J’ai choisi cette photo en particulier sur le net afin d’illustrer mon propos.


« MAIS C’EST DINGUE ! DOS FONCE ET VENTRE CLAIR !!!! »


Et bien oui !


Monsieur le brochet chasse à l’affut, c’est à dire qu’il va se poster et attendre qu’une proie innocente passe au dessus ou en face de lui avant de fondre dessus rapide comme la foudre !

Son ventre blanc va lui permettre si il est entre 2 eaux de se confondre avec le ciel au dessus de lui afin de ne pas éveiller la méfiance de ses potentielles victimes pouvant passer en dessous de lui mais aussi afin d’être plus discret lorsque ce dernier se trouve en surface afin de ne pas être pris au dépourvu par un congénère ou un prédateur plus gros que lui et terminer à son tour en repas.

Deuxième exemple: Le Faucon Pèlerin.

Comme tu l’as peut être vu dans la section "À Propos" du blog, j’ai été pendant plusieurs années Fauconnier et c’est donc naturellement que je me suis dirigé vers le Faucon Pèlerin comme deuxième exemple car dans ce cas ci, le « pattern » reste le même mais la stratégie est différente.


Faucon pélerin en train de s'alimenter sur un arbre mort
Image libre de droits - Auteur: Mathew Schwartz

Mais... attend… INCROYABLE !

FONCÉ SUR LE DOS ET CLAIR SUR LE VENTRE AUSSI !


Et oui.. mais j’ai fais exprès de ce choisir cet animal car ,dans son son cas, même si le schéma est le même, les raisons sont inversées !


Le coloris foncé de son dos va lui servir a être caché une fois au sol une fois sa proie liée (attrapée si tu préfère) tandis que son ventre clair va lui servir de camouflage de chasse. Pour chasser, le faucon va se positionner au dessus de sa proie avant de descendre en piqué sur elle, dans ce cas ci, son ventre blanc lui sert de camouflage aérien, si en plus de cela ce dernier se positionne dos au soleil, il peut passer presque inaperçu si sa cible lève les yeux au ciel.

b) La couleur chez les proies:

Je ne vais pas te refaire le coup du petit tour de mentalisme tu as compris l’idée.

Dans le cas d’une proie, en règle générale, sa couleur sera uniforme. J’insiste sur le « en règle générale » car certains prédateurs deviennent des proies (le cannibalisme ou la rencontre avec une espèce plus grosse par exemple peuvent transformer un brochet de 40-50cm ,qui pourtant est un prédateur, en un gueuleton appréciable pour certains).


Donc comme je te disais, en règle générale, une proie sera de couleur uniforme, un seul objectif pour elles: se cacher et ne pas terminer en pièce principal du prochain repas du premier prédateur qui passe par là !

En règle générale ces couleurs correspondent à une couleur présente dans l’environnement.

« Ouai mais attend je suis pas d’accord avec ce que tu dis là !

Un gardon, ça a les nageoires rouges, ce n’est pas uniforme ça !

Et une ablette ? blanche et rayonnante, c’est pas hyper discret !

Ton discours est incohérent !

Un perroquet c’est une proie et pourtant c’est hyper voyant comme animal ! »

Oui, tu as raison mais je n’ai pas fini ! (calme toi hein !)

Patiente un peu on y arrive !

C’est le point sur lequel nous allons nous pencher à présent.

c) La couleur comme messagère:

Et oui ! Tu as vu juste !


Certains animaux présentes d’autres couleurs et dans ce cas, cette dernière servira de messagère.

Prenons le cas d’un gardon par exemple:

gardon en vue subaquatique
Source photo en cliquant sur l'image

Couleur argentée...

Niveau discrétion on peut repasser.. mais le but ici n’est pas nécessairement de se cacher mais plutôt de se défendre !

Imagine toi en temps que brochet, perche, sandre etc.. en train de foncer dans un banc de gardon. Oui ils sont visibles, oui tu ne peux pas te tromper, ils sont bien là mais es tu sûr que quand tu fonceras dans le tas tu vas pouvoir viser juste avec tous ces flash lumineux ?De plus avec cet effet de groupe, comment pourras tu te concentrer sur un individu au milieu de la masse ?


Bref, tu l’auras compris, dans ce cas ci, la couleur peut être un bouclier pour son porteur. Une protection face aux menaces extérieur et son effet est multiplié par le nombre d’individus porteur de cette dite couleur dans les alentours.

Nageoires rouges...

Alors si tu pêche le blanc de temps en temps tu vas me dire « ouai mais c’est pas tout le temps rouge etc.. ».

OUI MAIS j’ai choisi cette exemple pour t’expliquer le message que la couleur envoie.

Dans ce cas-ci il dit: « J’AI LES HORMONES EN FEU SIMONE ! »

Car en effet, le gardon présente de belles nageoires rouges lors de la fraie à cause d’une montée d’hormones sexuelle dans son organisme. Souvent accompagnées par des « boutons’ blanchâtres au niveau de la tête en même temps. (ATTENTION CHEZ LE MÂLE SEULEMENT !) La couleur dans ce cas donne une information à tout être vivant passant dans le coin.


Ces informations peuvent varier dans ce cas-ci on parle de reproduction mais pour d’autres espèces l’information peut être différente.


  • Se reconnaitre entre individus de la même espèce.

  • Signaler ou imiter un potentiel danger.

  • Imitation d’une autre espèce- etc..

Maintenant que tu sais tous ceci, il ne te reste plus qu’a l’appliquer lors de la mise en place de ta stratégie au bord de l’eau ! Choisir son coloris c’est aussi prendre en compte ce genre de détails car ton leurre ,de part le choix de son coloris, va envoyer une information aux poissons.


 

Simulons ensemble une situation pour que tu comprennes mieux.

Poisson cible: le brochet.

Tu connais ton spot, tu sais qu’il y a une forte concentration d’ablette mais aussi de l’écrevisse et des perches présentes dans les eaux que tu vas pêcher et comme tu as suivi mes conseils dans l’article "Comment débuter la pêche aux leurres ? (Partie I)"

Tu as étudié ton sujet et tu sais que ces espèces font parties du régime alimentaire du brochet.

- Tu vas pêcher en Juin (En Belgique cela va correspondre à l’ouverture pour le brochet). - Durant cette période l’ablette est en fraie et va présenter des nageoires orangées.

- Les perches se nourrissent aussi d’écrevisses et le rouge de leur nageoires est assez vif suite à cette grande consommation de crustacés.

- Le brochet n’hésite pas à manger l’un de ses congénères et est une espèce connue pour être assez territoriale.

Tu vois où je veux en venir ?

Suite à ces informations tu vas donc avoir une petite idée d’une première sélection de couleurs dans ta boite:

De l’argent, du rouge, un peu d’orange, des leurres avec des rayures noires pour rappeler les perches, des leurres verts pour rappeler un petit brochet et hop !

Le tour est joué !

Tu rajoute à ça quelques couleurs supplémentaires pour pouvoir proposer quelque chose de différent que ce que le brochet du coin à l’habitude de voir pour attiser sa curiosité, l’énerver ou faire face à une situation comme vue dans l’article précédent celui-ci au niveau de l’environnement et tu auras une bonne base de travail !



2) La vision chez les poissons:


Autre élément à prendre en compte lors de ton choix de coloris mais aussi lors du modèle de leurre que tu vas utiliser, la vision du poisson est forcément un élément clé à ne pas négliger. Ce sujet peut prendre à lui seul, un article complet mais je vais ici te donner quelques infos à ce propos afin de compléter le sujet principal de cet article et t’aider du mieux que je le peux dans ta recherche d’informations.


Un sandre couché dans une épuisette regardant l'objectif photo en automne. a coté de lui est posé un leurre fliflop de chez chasebaits.
Le sandre: L'une des paires d'yeux les plus perçantes de nos eaux. (Auteur Photo: Adrien Théatre - Profil Instagram en cliquant sur l'image)

Avant toute chose il y a plusieurs éléments à prendre en compte lorsque l’on parle de la vision du poisson.

Tout d’abord, leur sens de la vue est assez compliqué à comprendre notamment parce que ce dernier est beaucoup altéré par l’eau dans laquelle cet animal évolue. Comme tu as pu le lire dans la « Comment choisir son coloris de leurre ? Partie I » les couleurs sont altérées par la lumière environnante.

Pour que tu comprennes où je veux en venir, imagine que le poisson vis chaque jour dans une sorte de « brouillard » qui en fonction de plusieurs facteurs sera plus ou moins dense. Ce qui signifie que contrairement à nous, la portée du regard du poisson est moindre.

Par temps clair, nous pouvons voir à des kilomètres et par grand brouillard à une dizaine de mètres. Dans le cas du poisson, les particules en suspension dans l’eau, les micro-organismes, la météo et autres facteurs environnementaux vont avoir une incidence encore plus forte sur sa vue.

La différence entre une eau très claire et une eau fort chargée font que le poisson peut du jour au lendemain ,sur un même spot, voir quelques mètres devant lui et le jour d’après (suite à une crue soudaine par exemple) ne voir qu’à maximum 50cm devant lui.

Alors comment la nature a t’elle pu faire pour palier à ce désavantage ?

Comment le poisson peut il tiré son épingle du jeu dans de telles conditions de vie ?

Quels sont les éléments qu’il a pu mettre en place lors de son évolution afin de voir correctement ?


a) Le champs de vision:


Afin de palier à ces soucis environnementaux, les poissons ont évolués avec les yeux placés sur les côtés afin d’augmenter leur champs visuel. La zone aveugle (ou l’angle mort) de leur champs visuel est donc plus petit que le nôtre. Il peut donc couvrir avec un seul œil un plus large espace que nous comme tu peux le constater dans le schéma ci dessus que j’ai pu trouvé sur google.


schéma comparatif des angles de vues d'une truite par rapport à un être humain
Source photo en cliquant sur l'image

Concernant le champs de vision et la vue du poissons, il y a un détail non négligeable à connaître qui est que, comme toute espèce animale, en fonction de son régime alimentaire (qu’il soit une proie ou un prédateur), la position des yeux va être différente d’une espèce à l’autre.

Dans le cas d’un prédateur, ses yeux vont être positionner vers l’avant afin d’avoir d’une bonne vision binoculaire et donc pouvoir mieux se focaliser sur ses proies. Pour l’expliquer grossièrement: pour former un viseur plus efficace.

Dans le cas d’une proie, les yeux de l’animal seront plutôt positionner sur les côtés. Cela a pour but, d’avoir une plus grande vision périphérique et donc de mieux évaluer les alentours afin de se protéger d’un éventuel danger.


B) La structure de l’œil:

différence entre l'oeil d'un poisson et l'oeil humain
Source photo en cliquant sur l'image

Comme dit au début de cet article, je ne suis pas biologiste et encore moins vétérinaire. Néanmoins, j’ai beaucoup étudié le sujet afin de perfectionner ma pêche et c’est avec plaisir que je te fais une petite synthèse de mes découvertes sur la différence entre l’œil du poisson et le nôtre.

Tout d’abord, mis à part quelques exceptions comme le requin, le poisson ne possède pas de paupière et contrairement à nous, leurs pupilles ne peuvent pas se contracter. Dans les faits, et pour résumer grossièrement, le poisson est myope.

Il voit assez mal à distance mais très bien de près, plus un objet sera éloigné de son œil et moins il le verra distinctement. De plus, plus il sera en profondeur, moins la lumière passera et moins sa vision sera bonne également. Néanmoins, la lentille du poisson est plus ronde et plus tendue vers l’extérieure, ce qui leur donne une bien meilleure vision périphérique que nous (un plus grand champ de vision si tu préfère).

De plus, elle est plus dense que la nôtre ce qui permet au poisson de mieux concentrer la lumière sur sa rétine et donc de voir beaucoup mieux que nous sous l’eau.

On peut donc en déduire logiquement, qu’il a naturellement palier le problème de sa myopie en augmentant son angle de vision global.

Son œil possède ,comme nous, des bâtonnets et des cônes lui permettant de voir les couleurs. En fonction de son espèce, un poisson peut voir plus ou moins de couleurs qu’un autre d’une espèce différentes.

Pour faire simple, nous sommes trichromates, ce qui signifie que nous possédons 3 types de photorécepteurs ce qui nous permet de distinguer les couleurs. Chez le poisson, il y a des espèces qui sont (comme nous) trichromates mais il en existe aussi d’autres dites « Tétrachromates » c’est à dire qu’elles possèdent 1 type de récepteurs supplémentaire au nôtre qui leur permet de voir les rayons Ultraviolet (UV pour les intimes) et donc des couleurs différentes et/ou supplémentaires de nous.

En général, plus une espèce évoluera en profondeur, moins elle verra de couleur. Encore une fois, il s’agit d’un résumé grossier de mes recherches et je te mettrai en bas de l’article une quelques liens intéressant si tu veux approfondir le sujet un peu plus dans ton coin.


C) Tapetum Lucidum:

image d'un sandre sous l'eau, le tapetum lucidum bien visible a la lumière
Tapetum lucidum bien visible sur la photo de petit sandre. (Source photo en cliquant sur l'image)

Calme toi, je ne t’ai pas insulté !

Certaines espèces animales (dans notre cas on prendra le sandre comme exemple) possède un « tapis » réfléchissant au fond de l’œil qui leur permet de mieux concentrer la lumière et donc d’augmenter la sensibilité de l’œil à la lumière. Dans les faits, cela permet de mieux voir dans le noir, il s’agit d’une « arme » que possède bon nombre d’animaux et en particulier les prédateurs. C’est pour cela par exemple, que sur certaines photos ou en fonction de la luminosité ambiante tu peux constater que le poisson que tu viens d’attraper à les yeux « phosphorescent ».

Chez l’être l’humain, ce tapis n’existe pas, c’est pourquoi sur photo, nous auront tendance à avoir le fameux phénomène des « yeux rouges » mais aussi (et surtout !) que notre vision nocturne est très mauvaise ou pour ainsi dire, pratiquement nulle !

Le Tapetum lucidum c’est l’arme ultime à ne pas négliger lors de ta traque d’espèces lucifuges comme le Sandre !

Plus tu pêcheras profondément, moins la lumière sera présente et moins les couleurs seront visibles. Par contre, en sachant que ces espèces possèdent ce magnifique outil interne, je compte sur toi pour en tirer profit au maximum !


 

Conclusion


Tu es encore plus perdu dans le choix des coloris ?

C’est normal.

Ce n’est jamais évident de choisir son coloris de leurre mais j’espère que ces 2 articles sur le sujet t’aiderons dans ta sélection. Comme dans l’article précédent, je tiens à te rappeler que la pêche est loin d’être une science et encore moins une science exacte ! N’hésite jamais à faire l’inverse de ce que la théorie te dicte, cela peut te sauver une session par moment !

J’espère que ces articles t’auront plus et nous reparlerons de la sélection des leurres dans un prochain article si l’idée te plait toujours autant mais sous un autre point de vue que celui des couleurs.


Nous arrivons donc ainsi à la fin de cette série sur le choix des couleurs de leurs leurres.

De l’impact des conditions environnementales à la compréhension des subtilités biologiques et comportementales des poissons, il est clair que ce sujet est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Mais c’est aussi ce qui fait toute la richesse de la pêche : elle est à la fois un art et une science, mêlant observation, réflexion et instinct !


En combinant les connaissances sur l’environnement aquatique, la biologie des poissons et une touche de créativité, tu as désormais toutes les cartes en main pour affiner ta stratégie au bord de l’eau. Le choix des couleurs n’est pas qu'une simple question de goût personnel ou de hasard, mais une décision réfléchie qui peut faire réellement faire la différence par moment.


N’oublie jamais : Chaque session de pêche est unique, et c’est dans l’expérimentation que tu trouveras tes propres solutions !

Alors, sois curieux, ose essayer de nouvelles choses et surtout… amuse-toi !

Au final, la pêche, c’est avant tout une passion à partager et à savourer !


Liens Utiles & Sources:


Tu veux approfondir un peu plus le sujet concernant la vision des poissons ? Voici une série de liens qui m’ont inspirés pour la rédaction de cet article.

Bonne lecture !



Si tu trouve des articles intéressant sur le sujet, n’hésite pas à en parler dans les commentaires de cet article afin d’en faire profiter le plus de monde possible !

Bonne déroule !

Adrien T.



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