Dans le vaste royaume de nos eaux, une multitude de créatures fascinantes évoluent, chacune avec ses propres caractéristiques et comportements.
Cette série de fiches espèces a pour but de te plonger au cœur de chaque espèces que l'on rencontre dans nos eaux en explorant en détail certains des poissons les plus emblématiques que l'on peut rencontrer (et tout particulièrement ceux que l'on peut retrouver en bout de ligne si tu vois ce que je veux dire.).
De la majestueuse truite au redoutable brochet, en passant par le béhémoth qu'est le silure ou encore le sandre furtif, chaque fiche te fournira un aperçu approfondi d'une espèce, ainsi que des conseils pratiques pour maximiser tes chances de succès lors de tes sessions de pêche.
Que l'on soit pêcheur/euse ou juste passionné de nature, j'espère que cette "fiche" comblera tes attentes concernant le poisson dont je vais te parler et que tu vas apprendre une ou deux choses à son sujet.
Prêt(e) à en apprendre plus sur le Silure glane aujourd'hui ?
Comme d’habitude,
Installe toi confortablement, prends un café et détends toi,
C’est parti !
Nom commun: Silure Glane.
Espèce: Silurus glanis
Genre: Silurus
Famille: Siluridae
Taille (adulte): De +- 50cm à +- 3m (En moyenne).
La moyenne globale se situe entre 1m et 2m.
Poids (moyen): De 2kg à +- 100kg en fonction de sa taille. (voir plus pour les individus dépassant les 2m de long)
Longévité: Entre 15 et 40 ans (En moyenne car on aurait déjà rencontré des individus avoisinants les 60 ans ! -> cela dit là aussi ça reste à prouver..)
Mode de vie: Grégaire et Nocturne MAIS ils deviennent de plus en plus Solitaires en grandissant. NÉANMOINS il n'est pas rare de voir de gros individus évoluer ensemble et l'on a déjà remarqué que certaines populations adoptaient un mode de vie plus Diurne que Nocturne..
(Oui, c'est complexe chez celui là.. Mais disons que en gros: il assez sociable et peut être actif de jour comme de nuit.)
Régime alimentaire: Extrêmement varié ! Poissons, batraciens, rongeurs, invertébrés et même des oiseaux selon le milieu.
(On en parle plus en détails dans l'article , c'est bien plus complexe qu'il n'y parait encore une fois !)
Le cannibalisme est fréquent chez cette espèce (notamment chez les plus gros individus qui vont chasser les plus petits CEPENDANT cela dépend de plusieurs facteurs contrairement à notre ami le brochet qui est un peu moins sur la réserve de côté là.. ).
Ajoutons à ceci que monsieur glane est également nécrophage.
On peut dire qu'il ne fait pas dans le détails quand on parle de son estomac..
("Pas l'temps de niaiser !" comme ils disent au Québec.)
Période de reproduction: Le plus souvent de la Mi-Mai à la Mi-Juin (en fonction de la température de l'eau comme pour chaque espèce de poisson)
(Cela dit là encore il y a des subtilités expliquées plus bas dans l'article.. décidément rien n'est simple chez ce poisson..)
Notes:
Une légende raconte qu'un silure de 5m pour 306kg aurait été pêché dans le fleuve Dniepr en Ukraine mais aucun élément tangible ne laisse à penser que c'est vrai.
De plus en faisant des projections en prenant le rapport poids/taille à partir des individus pêchés actuellement, ces chiffres ne seraient pas cohérents mais rendent plutôt totalement irréelle la possibilité d'existence d'individus de telles tailles et poids..
le record du monde actuel du plus grand silure glane pêché a été réalisé en 2023 sur le fleuve Pô en Italie avec un poisson mesurant 2m85 battant le record précédent de 4cm ! (Je pense vraiment que 3m n'est donc pas une énorme estimation à l'heure actuelle même si cela reste encore à prouver..)
Origine et Histoire de l'espèce:
Le nom « Silure » viendrai de l'italien" Siluro " qui signifie "Torpille", terme lui même emprunté au grec "σίλουρος" composé des termes "SAL" signifiant: "bouger" ou "se mouvoir", et de "OYRA" signifiant quant à lui: "queue".
D'un autre côté, il est dit aussi que ce poisson tient son nom d'un peuple celte de l'île de Bretagne (au sud du pays de Galles actuel) nommé: Les silures.
Voici un petit lien concernant qui était ce peuple si jamais cela t'intéresse
Quant à "Glane" cela viendrait de l'ancien français "glener", lui même issu du latin "glenāre" et/ou du gaulois "gleno" signifiant "j'amasse" apparenté également au latin "Glutino" signifiant tous simplement "coller".
Si l'on garde l'origine latine stricte, on peut donc en conclure que "Silure Glane" signifie littérallement "Torpille qui colle" ou plus précisément "Queue collante"
(Ce qui lui "colle" pas trop mal avouons le.. -> oui le jeu de mot n'est pas terrible je sais.. pardon.. )
Notons quand même que la théorie de la tribu celte n'est pas mauvaise non plus car en Anglais, l'on nomme le silure "Wels Catfish" soit "Poissons chat de Galles" quand on le traduit en Français.
Quoi qu'il en soi, l'origine de son nom reste assez nébuleuse et ce sont les seules informations que j'ai à ce propos..
(Je reste cependant sur l'affaire je ne lâcherai pas ! Et si j'ai du nouveau concernant l'origine de son nom je reviendrai mettre cet article à jour c'est promis !)
Niveau surnoms, je n'en ai trouvé que très peu pour ce poisson.
On retrouve "Merval" qui est en fait issu du nom d'une marque commerciale déposée spécialisée dans la vente de la chair de notre ami le silure..
"Salut" qui lui viendrai de la forme de sa gueule en forme de sourire.. (ne rigole pas ce n'est pas une blague..).
"Nama" qui est clairement un diminutif grossier de "Namazu" qui est le terme japonais désignant à la fois le silure et les poissons chats (jamais entendu personnellement mais voilà l'information..).
Et enfin "Moustachu" pour ses barbillons supérieurs très longs, "Limace" à cause de son mucus abondant ou simplement "gros chat" du fait de sa parenté avec les poissons chat.
Ce poisson de la famille des « Siluridae » est un poisson largement répandu en Europe.
Sa répartition est très large, on le retrouve du nord de l'Europe en Suède (où l'on peut d'ailleurs retrouver l'une des dernières populations "reliques" de l'espèce sur le continent notamment dans la rivière Emaan) jusqu'en Tunisie où il a été introduit en 1990 dans le barrage de Sidi Salem en même temps que d'autres espèces (carpes communes, rotengles et gardons) dans le but d'accroître la faune de ce lieu afin d'y mettre en place des pêcheries. À l'Est, il a été introduit en Chine depuis la Hongrie et la France pour des raisons purement commerciales et alimentaires vers la fin des années 1990 également. Cependant, le silure est une espèce autochtone dans de nombreux pays comme par exemple au Turkménistan dans le fleuve Amu Dayra, la rivière Atrak ainsi que dans de petites rivières et lacs situés sur le plateau d'Ouzboï.
On le retrouve également autour du bassin méditerranéen, en Espagne il a été clairement introduit dans l'Ebre depuis 1972 pour la pêche sportive par des pêcheurs amateurs de la pratique. Il en va de même pour l'Italie dans le célèbre fleuve Pô dans les années 1970.
En Europe Centrale, on le retrouve presque partout ! Des bassins de la mer noire, dans le bassins aralo-caspien en passant par le Danube, le Bassin du Rhin et ce jusqu'en France et en Belgique où il est largement répandu sur les territoires (les populations étant connectées via la Meuse).
Bref, il n'est pas rare de le croiser en Europe !
Concernant ses origines en France et en Belgique, je reste volontairement "flou" sur le sujet dans cet article car je prépare un autre article sur l'espèce axé à 100% sur son histoire et ses origines chez nous. ( et je ne parle pas non plus de la Hollande volontairement pour cette raison aussi )
CELA DIT,
je ne vais pas te laisser ainsi et voici un résumé rapide de ce qu'il en est concernant ce poisson si controversé:
Les origines de la famille des Siluridae remontent à la fin de l’ère Tertiaire. Cette famille
serait originaire de la Laurasie un ancien supercontinent où l’Amérique du Nord et l'Eurasie ne formaient alors qu'un seul tout.
La population originelle ancestrale s’est scindée relativement tard, entre le milieu et la fin du Miocène : Silurus aristotelis s’est alors différencié de Silurus glanis, comme plus tard son autre cousin: Silurus triostegus (que l'on retrouve à présent en Iraq et en Iran). Comme je l'ai dit précédemment je ne vais trop rentrer dans les détails mais globalement il y a eu une aire glaciaire qui a fait disparaître les Siluridae de notre territoire.
Ce n'est qu'en 1857 que l'on voit réapparaitre un membre de ce genre en France: Silurus glanis.
Une réapparition à moitié naturelle car une partie de la population a été importée directement depuis celles d'Europe Centrale via des relâchés dans le Rhône et la Loire. Dans le même temps, il a été décrit qu'en 1666 le silure était pêché en Alsace et vendu pour sa chair sur des étals de la ville de Strasbourg.
A partir de là, le silure à conquis de plus en plus de territoires, passant du Rhône à la Loire ,du Doubs à la Saône ainsi que dans d'autres cours d'eaux Français.
En 1968, des individus sont relâchés (comme expliqué plus haut) dans le fleuve Pô en Italie et d'autres lâchés sont effectués dans la Loire renforçant les populations existantes sur le territoire de l'Europe Occidentale et du Sud.
Par la suite, son expansion à pris forme via la Meuse afin de rejoindre le territoire Belge.
C'est bien plus complexe que cela bien entendu mais comme je l'ai dit, je prépare un article spécialement sur le sujet mais c'est un bon résumé global de son histoire qui est plus que suffisant pour cette fiche espèce.
C'est un poisson qui se pêche avec un large éventail de techniques possibles de par notamment son comportement alimentaire.
(Détails dont je te parlerai plus bas dans l'article et concernant les techniques et (pour une fois) des pêcheurs te conseilleront aussi sur d'autres techniques que la pêche aux leurres pour cette espèce.)
On dénombrerai un total de 16 espèces distinctes parmi le genre Silurus, cependant en Europe nous ne pouvons en rencontrer que 2. Silurus glanis: la star de cet article et Silurus aristotelis qui quant à lui est une espèce endémique de Grèce où il se rencontre principalement dans le bassin du fleuve Achéloos et qui par ailleurs a été introduit dans les lacs Pamvótis et Vólvi. Ce dernier possède une taille bien plus petite que son cousin le glane (+-45cm maximum avec une taille moyenne de +-25cm) ainsi qu'une durée de vie plus courte (+-10 ans). Autre différence notable entre les 2 espèces, le poisson chat d'Aristote ne possède que 2 paires de barbillons contre 3 chez son grand cousin. Les 2 espèces cohabitent parfois bien que l'un des 2 consomme volontiers l'autre. (Et je te laisse deviner qui mange qui..). Les autres espèces connues de silures se retrouvent essentiellement en Asie Centrale et en Asie du Sud-Est.
« Bon c’est bien joli tout ça mais en quoi ça va m’aider dans ma pêche de cette espèce ? » Me diras-tu.
À rien (pour la plupart des informations)… Mais c’est toujours intéressant à savoir donc prends-en note quand même ! (Et puis, à dire avec le petit doigt levé en buvant son verre de vin à table lors d’un repas ça peut toujours faire son effet.).
Rentrons un peu plus dans les détails de cette espèce afin que tu comprennes mieux sa vie et donc que tu puisses en tirer des conclusions utiles pour toi mieux la pêcher.
(Oui c'est le même texte que dans les autres fiches espèces, j'utilise le même "Template" pour chaque fiche et j'aime bien ce passage. -> Même cette phrase c'est la même que dans les autres fiches c'est pour te dire.. )
Anatomie du Silure (Et si, crois-moi c’est utile à savoir !):
La particularité première des Siluridae est qu'ils possèdent tous des barbillons bien développés (de trois à six paires) garnies de nombreuses terminaisons nerveuses. Leur nageoire dorsale est très petite ou parfois même totalement absente et ils possèdent une très longue nageoire anale.
Concernant le Silure glane il s'agit d'une espèce qui est donc très facilement identifiable dans nos eaux du fait de sa morphologie allongée. En effet, sa tête est aplatie dorso-ventralement et comporte une très large bouche en forme de sourire béat possédant 3 paires de barbillons : la plus grande sur la mâchoire supérieure est mobile et mesure jusqu’à +-1/4 de la longueur du corps, les deux autres sur la mâchoire inférieure. le reste de son corps étant globalement cylindrique, devenant aplati latéralement à partir de l’anus, ce qui peut lui donner l’air d’une bouche au large sourire montée sur nageoires.
La gueule du silure possède pas loin de 4 rangées de dents:
Les dents de la mâchoire supérieure bien que petites forment une sorte de grande "râpe" servant à empêcher de grosses prises de s'échapper.
Les dents de la mâchoire inférieure sont similaire à celles de la mâchoire supérieure et ont le même objectif.
Les dents pharyngiennes situées dans l'arrière gorge proche du sphincter œsophagien servent à "triturer" les aliments lors de l'ingestion.
Les dents sur la partie antérieur des arcs branchiaux servent en quelques sorte de "tapis roulant" afin d'aider le silure à avaler.
La tête du silure possède une paire d'yeux très petits et peu développés à tel point qu'ils lui servent principalement à percevoir les alternance de luminosité. (En d'autres termes: Il est myope comme une taupe et c'est limite si la taupe ne voit pas mieux que lui en gros..)
Mais comment fait il pour se repérer, appréhender un danger ou encore cibler ses proies me diras tu ?
Et sache que c'est là que notre ami le silure se démarque des autres espèces car malgré ses facultés visuelles vraiment pourries, il possède un véritable arsenal de détection faisant de lui un véritable sonar vivant !
Commençons déjà par l'organe classique retrouvé toutes les espèces de poissons: la ligne latérale. Ce dernier en possède une (bien qu'invisible chez cette espèce) qui lui sert principalement à détecter les variations de pressions dans les environs mais également les vibrations.
À l'instar des requins, ce dernier possède des ampoules de Lorenzini connectées chacune à un pore cutané via un canal rempli d'une substance gélatineuse ! Pour t'expliquer simplement, il possèdent ces ampoules un peu partout sur le corps (et particulièrement sur la tête). Ces fameuses ampoules ont un rôle très simple: détecter les faibles signaux électriques dans l'environnement du poisson !
Une capacité particulièrement utile pour repérer ses proies mais aussi pour évaluer leur taille !
Sa vessie natatoire est reliée directement à son oreille interne par ce que l'on appelle: "les osselets de Weber". Cette particularité anatomique lui confère une sensibilité accrue aux vibrations et aux sons. lui permettant ainsi de percevoir une large gamme de fréquences et de les distinguer chacune individuellement rendant ainsi encore plus précise sa recherche de proies potentielles. En gros, c'est comme une caisse de résonance qui peut capter des vibrations jusqu'à 13.000 Hertz.
Son ouïe est donc exceptionnelle !
Tu crois que c'est fini ?
Mais absolument pas !
Dans sa gueule, on peut retrouver pas loin de 250.000 récepteurs gustatifs mais également en dehors de celle ci !
Les barbillons dont je te parlais quelques lignes plus haut. Ce n'est pas là pour décorer mais pour l'aider via une série de capteurs à "goûter" à distance, à percevoir des odeurs mais également à détecter des vibrations.
Les barbillons aident à informer sur l'état d'activité du poisson. Lorsqu’ils
sont perpendiculaires au corps, il est en position d’attente ou de sommeil, lorsqu’ils sont
pointés vers l’avant, il est en pleine activité ou en attitude d’intimidation alors que lorsqu’ils
sont sur le côté, il est en attitude de soumission.
Ses narines traversent littéralement sa tête avec un point d'entrée et de sortie pour chacune lui permettant de capter des odeurs en permanence en ne limitant pas le flux d'odeur qi l'intéresse ! (Il renifle en permanence en quelque sorte sans s'arrêter !)
Une véritable machine de détection vivante !
En terme de vibrations, j'ai pu trouver comme chiffre que le silure peut percevoir une proie sur une longueur équivalente à 10x la taille de cette dernière.
Parlons en chiffre simple: prenons une perche de 20cm par exemple, le Silure peut capter sa présence sans même la voir et uniquement via ses vibrations à une distance de +- 2m ! Ajoute à cela la possibilité de suivre sa trace olfactive en continu et sa capacité à "goûter" à distance, il lui est particulièrement facile de traquer sa proie sans même la voir et ce même dans les eaux les plus turbides ou dans le noir total !
La peau du Silure est nue et recouverte de mucus. La couleur de cette dernière varie, du brun-vert au noir sur le dos. Les flancs du poisson sont généralement marbrés et la face ventrale tire vers le blanc. À noter l’existence exceptionnelle de sujets blancs ou orangés mais je ne rentrerai pas plus loin dans ce sujet car je prépare un article sur les causes de ce genre de couleurs chez les poissons et comment les différencier qui devrait sortir dans le courant du mois de Juin et nous aborderons ce sujet là bas. Dis toi juste que blanc ce n'est pas nécessairement Albinos pour le moment et ça suffira.
La nageoire dorsale, est de taille réduite, contrairement à la nageoire anale qui couvre 2/3 de la longueur du poisson. Cette dernière est séparée de la nageoire caudale arrondie par une échancrure. Il n’y a pas de nageoire adipeuse mais il présente 2 nageoires pectorales ossifiées rigides, au niveau des fentes branchiales.
(ce paragraphe est un pur copié/collé de ma source que je te donne en fin d'article).
Dimorphisme sexuel: En général, à âge égal, le mâle est plus lourd que la femelle. Et ce du fait de sa croissance plus rapide faisant qu'il atteint la maturité sexuelle avant cette dernière mais nous parlerons plus en détails de ça dans le point suivant. Pour déterminer le sexe d'un silure glane à l'œil nu, il n'y a pas d'autres solutions que regarder certains détails sur son anatomie comme ses nageoires pectorales ou sa papille uro-génitale.
Le schéma suivant vaut mieux qu'un long texte et t'explique bien mieux que n'importe quel texte que je pourrai te rédiger sur comment déterminer le sexe de ce poisson.
Note:
Il est possible d'estimer grossièrement le poids d'un silure en réalisant le calcul suivant pour les individus dépassant 1m :
(Taille en centimètre - 100) : 2 = Poids estimé
Mise en situation pour un Silure mesurant 1m50:
150cm - 100 = 50
50 : 2 = 25Kg
! Attention !
Cette petite astuce n'est pas totalement fiable car il ne tiens pas compte de certains facteurs comme la circonférence de l'animal, son âge, si son ventre est plein ou non, etc.. rien ne vaut un sac de pesée pour être précis !
Je te partage l'astuce car elle fourmille partout sur le net mais ne tient pas ça pour argent comptant !
Je me répète, ce n'est pas totalement fiable !
La reproduction chez le Silure glane:
La fraie à lieu une fois par an, en règle général (Attention c'est une fourchette donnée parmi les données que j'ai récolté mais tu vas comprendre pourquoi juste après) du mois d'Avril à Juin ou de Mi-Mai à Fin Juillet mais nécessite certaines conditions bien spécifiques ! (La période varie selon les lieux et dure toujours +- 1mois voir 1 mois et demi).
Tout d'abord, comme chaque poisson il faut à nos amis les silures un idéal au niveau de la température de l'eau vacillant entre 8 et 10C°. (La fraie à toujours lieu plus tôt dans l'année dans le sud de l'Europe et un peu plus tard dans le nord.). Mais comme je l'ai dit en début d'article, rien n'est simple avec ce poisson.. En effet, il faut en plus de cela que la somme des températures annuelles soit suffisante (je n'ai pas trouvé de chiffres à ce propos malheureusement mais tous s'accordent sur ce principe.).
Lorsque l'eau atteint approximativement les 8-10C° et se maintient pendant quelques jours les silures entament une courte migration vers leurs zones frai. On appelle cela, le "pré fraie". Les silures quittent alors les profondeurs pour se rapprocher des berges. Lorsque la température de l'eau avoisine les 18-20C°(voir 22C° par endroits) la fraie débute.
Note: il paraitrait que ce serait une chute barométrique après cette période de chaleur qui marquerait le début de l'activité reproductive.
Lorsque les conditions sont favorables, les mâles développent alors une forte agressivité entre eux conduisant parfois à des blessures sévères afin d'obtenir les meilleures frayères. Si les conditions du milieux sont bonnes, la ponte aura lieu sur arbres immergés, racines et roches présentent dans le milieu, si au contraire rien de tous cela n'est présent, le mâle construira un nid dans la vase parmi les végétaux.
Suite à cela, s'engage alors (généralement de nuit) des parades nuptiales durant lesquelles les femelles déposeront leur chapelets d'œufs visqueux et collants sur les obstacles environnants. Les mâles fertilisent les œufs immédiatement après la ponte effectuée en déposant leur laitance dessus. Une fois la ponte effectuée les femelles désertent la zone laissant les mâles sur place s'occuper des couvains. (Elles ne valent pas mieux que les Brochets et les perches celles là.. Encore heureux que Papa est là.. Comme chez le Sandre).
Les mâles resteront près des oeufs, les protégeant de prédateurs potentiels et ventileront le couvin par des mouvements de leur queue afin d'assurer une bonne oxygénation de ces derniers et ce jusqu'à leur éclosions.
Le taux de fertilité est très variable selon les sources variant de 6000 à 45000 ovocytes par Kg pour chaque femelle. Ce taux varie aussi en fonction de la zone géographique, la taille des parents (plus ils sont grands/gros plus il est élevé), la quantité de nourriture disponible, la température de l'eau et l'âge des individus.
En parlant de taille, la maturité sexuelle du silure dépend de cette dernière. Un taux de croissance faible retarde la maturité sexuelle. Les mâles sont généralement aptes à se reproduire vers l'âge de 3 ou 4ans contre 5 ou 6 ans pour les femelles. (ne me demande pas pourquoi je n'ai rien trouvé à ce propos.. Mais si l'on regarde les autres fiches espèces que j'ai rédigées, c'est la première fois que le mâle pousse plus vite que la femelle.)
Les œufs du silure sont de couleur jaune clair voir oranges par endroits et mesurent de 2 à 3mm et il faudra compter approximativement de 60-70 degrés/jours pour qu'ils éclosent.
(60-70 degrés x jours (« °C x jours » est une notation utilisée pour signaler la durée d’incubation en fonction de la température de l’eau que l’on appelle « degré jour de croissance« ) dans ce cas précis cela signifie qu'il faudra approximativement 7 jours dans une eau à 20C° contre 3 à 4 jours seulement dans une eau à 22C°.
Une fois les oeufs éclos, les larves de +- 6mm vont rester fixées à la surface de ponte pendant 4 ou 5 jours sous la protection de leur père et une fois "décollées" et libres de leur mouvement, ce dernier les abandonne à leur destinée.
5 jours après sa naissance, l'alevin du Silure se nourrit casi exclusivement d'invertébrés divers et variés (larves diverses, zooplancton et occasionnellement de débris végétaux), une fois la taille de 3cm atteinte, il commencera à consommer progressivement de plus en plus d'alevins et poissons jusqu'à ce que la proportion de poisson dans son régime alimentaire n'atteigne +-85% de ses repas. En général, cela arrive lorsque le Silure atteint la taille approximative de +- 10cm.
Au fil du temps et de sa croissance, il va devenir de en plus en Ichtyophage jusqu'à atteindre le seuil des 95% de son régime afin de terminer sa "première croissance" se terminant par l'âge de sa maturité sexuelle.
Et c'est là ,que les ennuis commencent pour sa réputation.. (On y arrive, je sais que tu attend avec impatience ce passage depuis le début de cet article..)
Habitat du Silure:
Caractéristiques physico-chimique idéales:
Température: On retrouve le silure dans des eaux allant de +- 3 à 30C° mais son optimum se situe aux alentours de 26-17C°. (Il s'agit d'un poisson eurytherme)
Acidité du Milieu (Ph): Le Silure a une préférence pour des eaux plus alcalines (Ph entre 6.5 et 7.5) et occasionnellement dans des eaux légèrement saumâtres et/ou turbides.
Dureté de l’eau moyenne: Le silure recherchera préférentiellement une eau avec une dureté moyenne (Gh) de 4 à 20.
Oxygène(O2): Il peut vivre dans des eaux comportant des variations allant de 1,5 Mg/L jusqu'à 15,4Mg/L. Une fourchette vraiment énorme lui conférant un capacité d'adaptation aux différents milieux vraiment hors du commun !
Courant Faible: Il apprécie les eaux profondes et généralement abritées des courants, de préférence encombrées et tièdes en surface. Il affectionne les fonds vaseux, principalement en plaine. Néanmoins, il n’est pas rare de la trouver en bordure de courant puissant en embuscades de proies sortant de ce dernier ou même directement "dans le jus".
Profondeur globale: Entre 2m et 4m en rivière, fleuve et canal mais il peut descendre jusqu’à 50 m sans soucis en lac (voir plus pour les plus gros individus). C'est clairement un poisson de fond ! (bien qu'il apprécie également nager entre 2 eaux et n'hésite pas à monter en surface pour se nourrir).
Caractéristiques du Biotope:
Tu pourras retrouver le Silure sur le même territoire que le brochet ou le sandre, c'est à dire dans: les lacs, les réservoirs, les canaux et les rivières. Le Silure est ilyophile (il apprécie particulièrement les milieux limoneux, riches en boues et vases.). Il affectionne les eaux calmes, profondes et turbides des rivières et des fleuves et des grands lacs voir parfois les eaux stagnantes (En gros on le retrouve surtout dans la zone à brème). Il apprécie particulièrement les eaux boueuses sur fonds mous, vaseux et de préférence encombrés par des bois morts immergés au sein desquels il aime se réfugier de la lumière, rester à l'affût de proies potentielles ou encore pour se protéger de potentiels prédateurs (quand il est de petite taille entendons nous bien là dessus.).
Tu la retrouveras donc partout où les plans d'eaux sont riches en postes d’affûts divers. Il est également possible de la retrouver dans des étangs.
En hiver, il se rend dans les zones les plus profondes possible pour lui mais n'hésitera pas à remonter à mi-eau ou proche des bordures pour s'alimenter. Naturellement, le silure (comme le brochet) se retrouve un peu partout dans les couches d’eaux en fonction des conditions climatiques, du milieu dans lequel il vit et de la période de l’année.
C’est une espèce assez résistante qui se montre plutôt tolérante aux pollutions organiques, à la sédimentation et aux fluctuations de niveaux d’eau mais surtout à des taux d'oxygène dissous très larges (comme tu peux en attester plus haut). C’est pourquoi on le retrouve également dans nos canaux artificiels et/ou dans des zones très industrialisées en compagnie de la perche, de l’aspe, du sandre ou encore de la brême qui est une espèce « marqueur » typique de sa présence sur les lieux.
Pour te faire un résumé bref, c'est sans aucuns doutes l'incarnation vivante de l'adaptabilité dans nos cours d'eaux !
Comportement et Régime alimentaire du silure glane :
Le silure glane est un poisson relativement grégaire qui vit en petits groupes (surtout durant la phase juvénile). Néanmoins, comme le sandre (mais pas autant, il n'est pas rare que de gros individus évoluent ensemble), c'est un poisson qui en grandissant deviendra de plus en plus solitaire (sans doute pour des raisons de concurrence alimentaire je présume..).C'est un traqueur hors pair se servant de l'ensemble de l'arsenal sensoriel et musculaire que la nature lui à offert pour repérer, suivre et poursuivre sa proie. Du fait de son comportement social c'est un poisson que tu retrouveras très souvent en groupe, cela signifie aussi que chaque individu au sein du banc "apprend" des autres et qu'ils ont (à l'instar des perches) une forme de communication intraspécifique plus développée que d'autres espèces de poissons carnassiers comme le brochet par exemple qui lui est plutôt solitaire. Je n'ai pas réussi à trouver d'informations concernant la communication chez le silure, cela dit il est plusieurs fois mentionnés que le Silure glane émet parfois des sons (un peu comme des tambourinements). On ne sait toujours pas pourquoi il fait, est-ce une autre forme de sonar comme les cétacés marins ou les chauves souris ? Est-ce pour communiquer entre eux ? On l'ignore encore mais dès que l'information tombera tu peux compter sur moi pour mettre à jour cet article !
Autre mystère concernant le comportement social du silure, les rassemblements massifs et prévisibles de ces derniers à certains endroits en Hiver.
En Février 2023, une étude à été réalisée (disponible en fin d'article dans sa version complète) et voici la conclusion de cette dernière concernant ces rassemblements:
"Il a été démontré que des regroupements hivernaux de longue durée de poissons-chats, composés d'individus de tailles diverses et qui concernent probablement une grande partie de la population, se produisent régulièrement chaque année au même endroit dans une zone restreinte du lac. La formation et la stabilité de l'agrégation étaient étroitement liées aux basses températures. La zone où les poissons se rassemblaient était moyennement profonde et ne différait pas des autres parties du lac. Certains individus semblaient passer plus de temps dans la concentration chaque hiver. Des études complémentaires sont nécessaires pour expliquer ce résultat, mais une hypothèse est qu'il pourrait correspondre à différents types de comportement, certains individus recherchant la socialité tandis que d'autres sont plus indépendants. En fin de compte, ce regroupement saisonnier prévisible d’individus pourrait offrir aux gestionnaires du lac la possibilité de contrôler efficacement la population de poisson-chat si nécessaire. Quant à la conservation des espèces, si l’habitat d’hivernage est une exigence critique, il pourrait constituer un habitat goulet d’étranglement, crucial à sécuriser et à entretenir. Les connaissances apportées par notre étude ont donc des implications à la fois académiques et opérationnelles."
Vivre en groupe lui permet d'augmenter ses chances de réussite lors de ses chasses ! C'est ce que je t'ai dit dans le fiche espèce de la perche cependant dans le cas du silure il semble que ces rassemblements aient plutôt un objectif social. Mais comme rien n'est simple chez le Silure glane, il s'avère que l'on peut observer également des rassemblement de ce poissons lors de chasses spectaculaires ! Bien que chaque individu semble agir indépendamment des autres et que ces rassemblements sont souvent le fruit d'une concurrence alimentaire ou d'une opportunité de chasse. On a déjà pu observer des Silures "pousser" des bancs de poissons vers les berges ou la surface afin de faciliter leur prises.
Sa technique de chasse est très simple et effroyablement efficace : Après avoir repérer sa proie, il nage en suivant le même chemin qu’elle en suivant les signaux chimiques, électriques, sonores et hydrodynamiques émis par celle-ci et ce sur parfois des distances assez conséquentes !. Il connaît pour ainsi dire casi instantanément la position, la direction, la distance, la vitesse, le mode de nage et la taille de celle-ci. Une fois suffisamment rapproché de sa victime Il capture sa proie par aspiration, le silure ouvre sa gueule et aspire en une fois entre 10 à 30L d’eau très rapidement, la proie est happée à cause de la dépression occasionnée par ce mouvement d'eau rapide et maintenue dans la gueule par les dents pour ensuite être sommairement broyée par les mâchoires avant d’être rapidement avalée.
C'est un poisson d'une intelligence redoutable, intelligence qui d'ailleurs est (selon moi en conclusion de mes recherches) la principale cause de sa mauvaise réputation. Capable d’adopter un opportunisme alimentaire vraiment large il a développé des stratégies de chasse par endroit démontrant ainsi des capacités cognitives que l'on ne retrouve pas chez d'autres poissons. Prenant le cas le plus connu de tous: l'échouage volontaire pour capturer des pigeons sur les berges qui viennent boire ou se laver le plumage.
Je ne vais pas m'étendre plus que ça, une vidéo démontrera bien plus que ce que je peux dire à ce sujet:
Mais là où je voulais en venir concernant son intelligence c'est que le silure à parfaitement compris sur certains territoires précis, le jeu de la migration ! Aloses, saumons, anguilles, lamproies, etc. sont attendues chaque année à la même période par les Siluridae à l'entrée des passes à poissons, barrages et déversoirs pour y être consommée. Un véritable problème que l'on étudie ardemment et qui malheureusement n'est pas à mettre au crédit de notre ami moustachu.. On a même observé dans la passe à poissons de la centrale de Golfech, de gros silures entrant volontairement dans la passe de franchissement aménagée pour y chasser avec les poissons migrateurs de la Garonne qui sont contraints d’emprunter ce passage. Une preuve d'intelligence mais aussi de crime il faut l'avouer. Même si l'animal ne fait que répondre à ses instincts de prédateurs dans sa lutte pour sa survie et qu'on ne peut lui imputer une décision volontaire de nuire à ces espèces, on ne peut nier qu'il s'agit là d'un problème environnemental causé par le Silure et ce malgré tout l'amour que l'on pourrait lui porter, ce sont des faits prouvés, vérifiés et de nombreuses études sont en cours afin de trouver des solutions à ce soucis..
Niveau régime alimentaire, je l'ai dit et le redit. il n'est pas difficile. Bien au contraire ! Son régime est riche est varié ! Bien que principalement ichtyophage, c'est un opportuniste qui n'hésitera pas a becter un large éventail de proies. Une véritable machine d'adaptation alimentaire ! Cependant, contrairement à la croyance populaire totalement infondée (ce qui est sans doute la principale cause de sa mauvaise réputation malgré mon avis précédent..) Cet opportunisme, le poussant ainsi à consommer les proies présentes en plus grande proportion dans son milieu et les espèces peu présentes dans le milieu sont peu prédatées. C'est pourquoi en fonction des régions, certains silures sont retrouvés avec un contenu stomacal principalement composé d'écrevisses alors que dans d'autres ce sera, pur exemple, de la brême. Une chose est sûre le concernant: en cas d’abondance d’une source de nourriture spécifique cette dernière deviendra prédominante dans son régime. Ce comportement offre d'ailleurs la place a d'autres espèces moins présentes de pouvoir se développer, le Silure avec ce rôle de régulateur de précision offre ainsi une opportunité de développement de la biodiversité et de régulation de certaines espèces même si malheureusement aucune étude ne permet d’estimer précisément le nombre d’espèces présentes en présence/absence du silure, ou sur un secteur donné après apparition du silure. Aucune étude n’a été réalisée à ce propos et rien ne permet de conforter ou d’infirmer cette hypothèse. Néanmoins il semblerait que suite à son introduction dans les étangs du bois de Boulogne, il a été observé une augmentation de la biodiversité piscicole en 3 ans. D’une façon générale les observations faites au bord de l’eau avec un certain recul des populations de brèmes notamment et un retour des espèces telles que le barbeau ou la vandoise… reste à savoir si ces observations sont le résultat d’un impact du silure ou sont dû à d’autres facteurs.
Autre légende à propos de Silurus glanis : C'est un ogre insatiable qui dévore tout ce qu'il y a sur son passage ! Un fantasme sorti de l'imaginaire, comme ce fut à une époque reculée le cas du brochet alimenté également par des légendes d'enlèvements d'enfants ou de consommation de chiens nageant à la surface. Il est prouvé dans de nombreuses études que si les juvéniles, en pleine période de croissance et de maturation sexuelle, ont une ration alimentaire journalière élevée par rapport à leur taille (annuellement, ils consomment de 3 à 5 fois leur poids total), une fois adulte, cette consommation annuelle devient moins importante (de 2 à 3 fois le poids total).
La température joue beaucoup dans son alimentation. On notera des pics d'activités flagrants en été comparativement à l'hiver.
Cela dit, autant c'est un chasseur.. Autant c'est aussi une proie de choix pour les individus plus gros que lui ! Lorsque la population de silure d'un milieu devient trop importante, l'espèce s'autorégule. les plus gros Silures consommant les plus petits. Ceci entre autre pour des raisons de compétition alimentaire mais également par rapport à ce que j'ai expliqué précédemment concernant le côté sélectif de ce poisson sur ses proies.
Bien qu'une fois pleinement adulte, il ne craint rien ni personne dans les cours d'eau, lorsqu'il est petit, il figure au menus d'autres prédateurs aussi comme par exemple le brochet. (jusqu'à ce que les rôles puissent s'inverser *rire)
Il faut savoir également que dès que la température de l’eau chute en dessous de 8°, le silure ne se nourrit quasiment plus, jusqu’au réchauffement des eaux. Ainsi on a pu observer de longues période hivernales où le silure ne consommait absolument rien du tout !
Le Silure et la législation en Belgique:
Sans doute l’élément le plus important à connaître lorsque tu pêches !
Cette partie-ci ne sera pas longue mais il est nécessaire de te la rappeler si tu résides en Belgique (et si tu es d’ailleurs et que tu souhaites venir un jour dans ce beau pays, voilà les infos !).
Le Silure glane fait partie du groupe 4 c’est à dire que sa pêche est autorisée toute l'année en eaux calmes ; pour les eaux mixtes, la pêche est autorisée du 1er janvier au 3ème samedi de mars, puis du 1er samedi de juin au 31 décembre. Et ceci concerne sa pêche aux pellets ou encore aux vers.
(Attention à la technique utilisée ! Aux leurres, par exemple, tu ne pourras le pêcher que du 1er samedi de Juin aux 31 Janvier !)
Il n'y a pas de mailles le concernant ni limite de prélèvements.
Si tu te poses une question sur la législation sur la pêche en Wallonie.
La Maison Wallonne de la pêche est là pour y répondre !
Conseils pour la pêche du Silure:
Après toute cette théorie, voici le passage que certains attendent sans doute depuis le début !
Le silure, je vais être honnête, je n'ai aucunes légitimité pour te conseiller à son sujet car moi même c''est seulement après de longues années de persévérances, de désespoir, de décrochés etc.. que j'ai enfin pu attraper le mien que tu peux voir en photo ci-après.
Cela dit !
Voici quand même mon expérience le concernant !
Il a la dent dure ! Un ferrage puissant et appuyé pour le piquer est fortement recommandé ! Avant de mettre mon premier silure au sec, tu n'imagines pas combien de fois j'en ai décrochés d'autres juste à cause de ça !
Un matériel et des nœuds solides sont obligatoires ! C'est sans doute ma pire malédiction dans la recherche de ce poisson, nœud de raccord tresse/fluorocarbone qui lâche, hameçons tordus et j'en passe ! Soit sûr et certains que tout tiendra le coup lors de ta rencontre avec un silure car je t'assure que c'est un rodéo que tu ne risque pas d'oublier vu la puissance et l'endurance que cette bête possède !
Ayant attrapé mon silure à la cuillère en taille 4, je ne peux que te suggérer de balancer des vibrations à gogo ! Je suis intimement persuadé que sa curiosité est attirée par ça et je suis persuadé également si les vibrations sont suffisamment fortes, il ne tape pas le leurre par prédation mais plutôt par énervement.
En préparant cet article, je me suis rendu compte que les leurriste négligent bien trop souvent l'odorat et le goût de ce poisson au profit des sons et vibrations. (voir mon conseil précédent d'ailleurs..), je pense qu'il ne faut pas hésiter de mettre une bonne dose d'attractant sur tes leurres pour maximiser tes chances de réussite et afin de jouer sur tout les tableaux sensoriels du poisson. Cela dit, ce n'est qu'une théorie que je viens d'avoir après rédaction de cet article, je l'appliquerai cette année et si tu veux savoir ce que ça donnera je t'invite à me rejoindre sur les réseaux sociaux car c'est là que je partage mes prises et expériences de pêches diverses et j'y ferai mon retour d'expérience.
Conseils de pêcheurs:
Je ne suis pas un expert dans la pêche de ce poisson mais tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser sur le carreaux quand même ?
J’ai contacté une tripotée de 4 siluristes chevronnés afin de savoir ce qu’ils avaient en stock pour toi et voici leurs réponses:
Les conseils de Gérome:
"Le meilleur conseil que je pourrais donner à ceux qui veulent commencer la pêche du silure, c'est la persévérance et le changement de technique. En effet j'ai remarqué au cours de ces dernières années un changement parfois radical de leurs comportements . J'ai l'exemple en tête d'une pêche en dérive en bateau sur un secteur ou les silures fuyaient le bruits du clonck , les échos de nos sondes et la pêche fut très compliquée , alors que la journée suivante avec une approche plus discrète du bord au pellet ou au mort posé, nous avons littéralement cartonnés avec quelques beaux gros matous .
Tout cela pour dire que les silures s'adaptent, se méfie et changent d'humeur aussi souvent que nous changeons de leurres ! Alors ayez foi en vous et n'hésitez pas a vous remettre en question lorsque les choses se compliquent car malgré sa mauvaise réputation de "Bouffe tout" , il reste un poisson de sport incroyablement combatif mais parfois difficile a comprendre !"
Les conseils de Jeff:
"La pêche du silure aux vers décollés est une technique tout a fait redoutable. Une grappe d une dizaines de vers canadiens ou de vers a têtes noires que vous pouvez récolter vous même vous rapporteront de beaux silures.
L'important est de toujours bien les piquer par la tête pour une bonne tenue sur l'hameçon. Pour le flotteur sous marin je préfère utiliser un bouchon de liège type bouteille de mousseux car il est simple de l'imbiber d'attractant.
Idéalement , vous utiliserez un bas de ligne d'1m20 environs , une plombé de 180 gr ou plus, suivant le débit de l'eau, monté sur un anti-tangle .
La canne sera posé sur un rodpod ou sur une pique avec le frein desserré , un détecteur de touche sonore , une clochette , voir la combinaison des deux qui vous aideront a détecter les touches. La clochette étant un indicateur très sensible, elle s'activera a la moindre petite vibration.
Il est fréquent que le silure tire juste sur les vers du bout des lèvres avant d'engamer. Surtout ne réagissez pas trop vite aux moindres bruits, attendez qu'il commence a dérouler du fils hors de votre moulinet avant de ferrer.
N'hésitez pas à effectuer un double ferrage car il n'est pas toujours évident de bien le piquer !"
Les conseils de Ludwig :
"Salut les gars, je vais vous parlez de la pêche au silure aux Leurres !!
Tout d’abord on va commencer par le choix du leurre on dit souvent gros leurre = gros poisson mais pour ma part tout dépend des saisons !
L’hiver on partira sur du plus gros leurres qu'en début de saison car on le sait très bien, le silure ne bouge pas trop l’hiver du coup il n'hésitera pas à taper un gros leurre ( shad, grub … )
Pour ce qui est de l’animation: les débuts de saison sont toujours les meilleurs surtout quand il y a une montée d’eau ! Il ne faut pas hésiter à trouver un calme et à y pêcher car ça abrite toujours quelques silures !! Ne pas hésiter non plus à "gratter" le fond, et ce bien sûr, quand le spot le veut ( accro sur le fond , branchages et j’en passe .. ) quand les températures commencent à devenir bien chaudes ( en été ) attention à ne pas négliger les zones de courant ! C’est souvent ici que les plus belles pêches se font ! Le silure vient prendre de l’oxygène et quitte sa zone de confort pour aller chasser ! Ne pas négliger les leurres de 15 a 20cm. Sur le coup du soir, les leurres de surface font la différence: Un whopper plopper 190 fait la différence au dessus des zones de repos et il ne faut pas hésiter à passer plusieurs fois sur la zone car des fois ils sont sur le poste et taperont par énervement !!
En espérant que ça va dérouler pour vous,
et surtout, gardez la pêche !"
"Concernant la pêche du silure aux leurres, je ne vais te donner que trois conseils, je pense que tu n’as besoin de plus pour enfin capturer cette espèce qui peut paraître très capricieuse (mais qui peut être très simple lorsque tu appliques ces 3 conseils, si, si, je te promet Adrien).
Premier conseil: pêche dans le jus, plus il y en a, mieux c’est. N’hésites pas à pêcher l’aval d’un barrage (attention à la législation !) ou à pêcher en période de crue, dans les remous.
Deuxième conseil: utilise un leurre typé vibration, les chatterbaits, lames vibrantes, crankbaits, cuillères font de très bons leurres, pas besoin de racler le fond, pêcher entre deux eaux est le top.
Troisième conseil: utilise du matériel adapté, pas besoin d’une canne typée silure (tu sais, les bâtons qui ne plient pas, ne lancent pas et font mal au bras, pas besoin de tresse en 80 lbs non plus, ni de moulins taille 14000). Une canne en 20-60g fera très bien le boulot, une tresse en PE 1.5 (30 lbs et dans les 20/100) sera largement suffisante. Un moulinet un peu plus costaud sera quand même un atout, surtout si le milieu recèle de beaux spécimens (taille 4000 à 6000).
J’espère que ces trois conseils simples te rapporteront de nombreux poissons. "
C.
Et si tu as des questions, rejoint BlackRiver Fishing sur le groupe Facebook du collectif, l’équipe y est présente (dont notamment Clément qui vient de te conseiller) ainsi que bien d’autres pêcheurs pour répondre à toutes tes interrogations !
Les débutants y sont rois et le respect de chacun est la loi là bas !
En plus, on a du saucisson !
Clique sur l’image pour y accéder !
Et si jamais tu as d’autres questions, n’hésite pas non plus à me contacter directement via l’onglet "Contact"
Quelques liens utiles sur le Silure:
Un magnifique reportage sur le silure ?
Un magnifique reportage de 50 minutes portant uniquement sur notre ami à moustache ! Un parfait complément à cet article !
Un peu "d'Under water" pour le plaisir des yeux ?
Je ne peux que te recommander de suivre le plongeur, pêcheur et naturaliste Phillipe Carrière sur sa chaîne YouTube ! Ce dernier y propose des vidéos extraordinaires filmées par lui même dont notamment celle ci:
Un groupe Facebook spécialement dédié à ce poisson ?
Mais Bien sûr avec plaisir ! En tant que Belge je ne peux que te conseiller le groupe Facebook "Pêche du Silure en Belgique". L'ambiance y est plutôt pas mal et j'avoue avoir vu que les débutants étaient assez bien reçus !
Les membres ne sont pas avares de conseils et partagent leur expérience et amour de ce poisson dans la joie et la bonne humeur !
Conclusion
Ainsi se clôture notre exploration du Silure glane, ce puissant prédateur de nos eaux si controversé. Détesté par certains et admirés par d'autres, il est clair que ce poisson suscite de nombreuses conversations ! Avec le descriptif le plus complet que j'ai pu te faire sur ce poisson, je pense que tu as ici une solide base qui te permettra de dévoiler les clés pour le traquer avec succès mais aussi (et surtout) de te faire une idée objective à son sujet.
Pêcheur/euse ou pas, j'espère que ces informations t'aideront à mieux comprendre et connaître ce fascinant prédateur de nos eaux car il le mérite vraiment !
On pourra dire ce que l'on veut mais en fin de compte, le Silure reste une espèce vraiment captivante, mystérieuse et intéressante ! L'on comprend aisément la fascination de certains pour ce dernier une fois que l'on a appris à le connaître.
J’espère que cet article t’a plu autant que j'ai pris plaisir à le rédiger et t’invite à me dire ce que tu en penses dans les commentaires ci-dessous et/ou de lui mettre un « j’aime » afin de me le faire savoir.
N’oublie pas de t’inscrire sur le blog et surtout de me dire ce que tu penses de cet article en commentaire ci-dessous, les commentaires sont très importants pour moi et me permettent d'adapter le contenu aux attentes de mon audience.
N’oublie pas non plus que tu peux me retrouver sur les réseaux sociaux dont les liens sont disponible en tête et pied de page. n'hésite pas à me contacter en cas de question ou juste pour le plaisir d'échanger sur le sujet , je serai ravi de te répondre !
Encore merci pour le temps que tu as pris pour lire cet article, on se revoit au prochain !
Bonne déroule !
Adrien T.
AJOUT BONUS:
Étant donné les débats houleux concernant le silure ainsi qu'un déni profondément ancré concernant les informations de la part de certains envers lui..
Je te partage ci-après (et ce pour la première fois) la liste des sources que j'ai employé afin de rédiger cet article afin de clore de potentiels débats concernant les propos tenus dans cet article avec certains sceptiques récalcitrants.
Les preuves sont là et sont indiscutables,
il suffit de prendre le temps de les consulter..
Le partage de mes sources d'information est une chose que je ne fais pas habituellement sur mes autres articles afin d'alléger la longueur de ces derniers, la durée de lecture ainsi que la mise en page globale.
(cela dit c'est un tort de ma part que je vais devoir rectifier car cela apporte du crédit et de la légitimité à ces derniers..)
Cependant, dans ce cas précis, il me semble que certaines vérités se doivent d'être rétablies aussi bien auprès des pêcheurs que des naturalistes amateurs en tous genres qu'elles plaisent ou non d'une part mais d'autre part afin de prouver que je n'invente rien mais que je me repose à 100% sur des faits avérés et prouvés.
Sources
"A Time-Calibrated Mitogenome Phylogeni of Catfish (Teleostei: Siluriformes) de GAYET & MEUNIER publié 2003) - PDF en Anglais
"Étude sur les déplacements du silure à la passe à poissons du Barrage du Carandeau (60)" - Page internet du site de l'observatoire des poissons du bassin Seine-Normandie (OPSN)
"Étude des intéractions du Silure Glane (Silurus glanis) avec l'ichtyofaune métropolitaine" - PDF en Français
"Approche du régime alimentaire chez le Silure glane. Par Roland Libois, René Rosoux et Bruno Gabris" - PDF en Français issu du site internet de l'université de Liège.
"Les capacités d'adaptation du silure glane en hypoxie: un cas exemplaire d'homéostasie du milieu intérieur" de Jean-Charles Massabuau et Jean Fougue (1995) - PDF en Français.
"SILURUS: Etude du silure à l'échelle de la Loire en région Pays de la Loire. Par Nicolas Belhamiti et Catherine Boisneau" - PDF en Français
"Démographie et régime alimentaire du silure glane. Thèse réalisée par Guillaume Mathieu" - PDF en Français
"Biogéographie du silure glane (Silurus glanis): causes hydrographiques, climatiques et anthropiques. Par O. SCHLUMBERGER, M. SAGLIOCCO ET J.P. PROTEAU" - PDF en Français
"ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L'ÉCOLOGIE DU SILURE GLANE ET SON IMPACT SUR LA FAUNE PISCICOLE EN FRANCE par Hoël Grenier (Hydrobiologiste)" - PDF en Français
"Le silure glane (Silurus glanis, L.) en France. Evolution de son aire de répartition et prédiction de son extension. Par B. VALADOU" - PDF en Français
"Overwintering aggregation patterns of European catfish Silurus glanis" de Samuel Westrelin, Mathieu Moreau, Vincent Fourcassié et Frédéric Santoul.- Article de recherche lisible sur internet et disponible en PDF (en Anglais) sur les mouvements écologiques.
"LE SILURE GLANE (Silurus glanis L.): Biologie, Colonisation et Impacts"- Document internet issu du travail scientifique universitaire de Philippe Tixier en 1998 dans le cadre d'un diplôme de maitrise de biologie de l'université Paris IV.
"Le Silure d'Europe" - Article du Dr Jacques Pellegrin en 1931 dans la revue "d'écologie "la Terre et la vie".
"Silure Glane" - Page Wikipédia concernant l'espèce me servant de base réflexion dans la construction et les recherches pour l'article. (Bah oui faut bien commencer quelque part les recherches et Wikipédia est toujours mon point de départ..)
Pas de sources bibliographiques "physiques" (Livres et Magazines):
Il s'agit d'un choix volontaire de ma part car je tiens particulièrement à ce que chaque source et information fournies soient vérifiables instantanément par les lecteurs/lectrices de cet article afin de renforcer la véracité des propos tenus dans ce dernier.
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